Palmarès d'Arnaud CORDIER
(article paru dans
l'EFFORT N° 390)
Par Gilles TAILLANDIER
Né, le 26 Novembre 1974 à Dijon
Fils du maître problémiste et grand maître national Henry
CORDIER
Débute en Juillet 1990
NB : lorsque la cadence
n'est pas précisée, c'est qu'elle est lente et dite officielle
car elle sert de référence à l'attribution des grades de maîtres
et des points permettant aux joueurs d'évoluer dans les
classements mobiles.
1991
7ème du Championnat de France junior
Champion de Nationale 2, toutes
catégories
1992
Champion de France junior à cadences
lente et rapide
3ème du Championnat de France, toutes catégories à
cadence rapide et
vice champion
Excellence à cadence lente
16ème du Mondial junior
1993
Champion de France junior à cadences
lente et rapide
Champion de France, toutes catégories à cadence rapide et 7ème à
cadence lente
5ème du Mondial junior
1994
Médaille d'Argent Jeunesse et Sports
Champion de France à cadence rapide et 5ème à cadence lente
Maître fédéral
1995
Vainqueur du Festival
International des Jeux de Cannes
6ème des Internationaux de Paris
Finaliste de la Coupe de France des clubs avec Dijon
Champion de France de Solutionisme (titre non remis en jeu par
la FFJD
Vice Champion de France à cadences lente et rapide et du « Qui
perd Gagne »Maître national et n°1 français
1er ex aequo de l'Open National de Montélimar
1996
Vainqueur du Festival International des
Jeux de Cannes
Champion de Rhône-Alpes Bourgogne
3ème de la Coupe de France des clubs avec Dijon
11ème des Internationaux de Nimègue (Pays-Bas)
Champion de France à cadences lente et rapide, et du « Qui perd
Gagne »
(titre non remis en jeu par la FFJD).
Vainqueur du Festival National des Jeux d'Avignon
Grand maître national
1997
Vainqueur du Festival International des
Jeux de Cannes
Vainqueur de la Coupe de France des clubs avec Dijon
Vainqueur de l'Open des Pays-Bas à Nimègue
Champion de France à cadences lente et rapide
Vainqueur du Tournoi des Maîtres Internationaux d'Amsterdam
(Pays-Bas)
12ème du Mondial à 1 point du vainqueur
Maître International
1998
Médaille de la Ville de Dijon
3ème du Festival International des Jeux de Cannes
3ème du Grand Prix de la Ville de Cannes à cadence rapide
2ème du Grand Prix de la Fédération à cadence semi rapide (à
Cannes)
Champion de Bourgogne à cadences lente et rapides
3ème de la Coupe de France des clubs avec Dijon
Champion de France à cadences lente et rapide
1999
Médaille de la Ville de Dijon
Champion de Bourgogne à cadences lente et semi rapide
4ème de la Coupe de France des clubs avec Dijon
3ème du Blitz International de la Nuit des Flandres (Belgique)
Champion de France à cadence rapide et 1er ex aequo à cadence
lente
10ème de L'Euro
Vainqueur du Téléthon de Beaune et champion de Bourgogne à
cadence semi rapide
2000
Médaille de la Ville de Dijon
3ème des internationaux de Draguignan à cadence semi rapide
Champion de Bourgogne
3ème de la Coupe de France des clubs avec Dijon
Vainqueur du Blitz International de la Nuit des Flandres
(Belgique)
Champion de France, toutes catégories à cadences lente et rapide
DIVERS
Vainqueur d'une soixantaine de tournois
interrégionaux à cadence semi rapide
N°1 français sans discontinuité depuis Août 1995
Dernière défaite à cadence lente contre un joueur français : le
5 janvier 1996
à Bourgoin-jallieu contre le Berjalien José BEYAERT, alors n°2
français
_Autres défaites contre des joueurs français depuis Août 1995:
_le 23 juin 1996 à Paris contre le parisien Jean LELOUP (tournoi
amical semi rapide)
_le 18 octobre 1998 à Macon contre le Mâconnais Philippe LESNES
(tournoi amical semi rapide)
_Derniers français ayant marqué plus de points dans une
compétition:
Le Rémois Fidèle NIMBI à cadence lente
Le Dijonnais Henry CORDIER à « Qui Perd Gagne »
(Les deux lors des championnats de France en Août 1995)
Plus de 60 parties consécutives en
Nationale sans défaite
Anecdotes
Reconstitue
les 6 faces du Rubixcube à l'age de 5 ans
Pendant son enfance et son adolescence, Arnaud s'amusait
beaucoup à pratiquer les jeux cérébraux créés par son père.
Perdant les premières parties, il finissait toujours par gagner
A 15 ans, Arnaud débute en club aux
Échecs, trop impressionné par la collection des trophées gagnés
par Henry pour étudier les Dames !
En 1990, il demande l'autorisation à son
père de l'accompagner au FLI de Parthenay.
Celui-ci pose une condition : qu'Arnaud
vienne pour jouer aux Dames ! « D'accord, mais tu m'apprends. »
réplique le fils. Henry lui enseigne les rudiments de notre
discipline et lui prête quelques livres techniques. Résultat : 3
points en dernière série (1 avec Marc PINET et 2 avec Émile
Mathieu).
Qualifié pour les championnats de France
Junior aux Échecs et aux Dames, le hasard fit se chevaucher les
dates des 2 compétitions : Arnaud choisit notre jeu et confirma
par la suite sa préférence.
A ses débuts en 1990, perdait contre son père en commençant les
parties à 20 pions contre 15.
Il lui a fallu 5 ans pour prendre le meilleur sur Henry à 20
contre 20 ( et devenir n°1 français).
Commentaire de son père : « je lui rendais 5 pions ; Arnaud ne
m'en rendra jamais autant »... Henry cessera de jouer avant
d'être sénile !
Ses camarades de l'École Nationale des Ingénieurs de Brest lui
interdirent de participer à tout jeu cérébral en concours
(1992-1997).
En 1993, lors du Mondial Junior, Arnaud participe au match dans
l'équipe de l'Ouest contre celle de l'Est et marque l'unique but
du match... contre son camp !
En 1996, lors des Internationaux de
Nimègue (Pays-Bas), Anatoli GANTWARG, pourtant réputé distant,
vint lui parler technique : la reconnaissance d'un quadruple
champion du Monde.
Lors du Festival d'Avignon, je lui posai la question suivante
(inspirée d'une de mes discussions en 1991 avec mon professeur
de judo, ancien champion d'Europe et actuel entraîneur national
:
« préfères-tu le jeu de Dames ou la
compétition ? « Un sourire étonné, puis amusé et la réponse
attendue de la passion du combat, qui est celle du (et non d'un)
champion, à l'instar d'autres sportifs qui ont marqué leur
époque ( mais qui deviennent rarement des enseignants de leur
discipline).
En juillet 1997, Arnaud remporte l'Open
des Pays-Bas à Nimègue devant plusieurs GMI, dont Anatoli
GANTWARG qu'il atomise (cf livre de Philippe JEANNERET) lors de
la dernière ronde en jouant une Keller.
Arnaud doit en partie, ce succès à
Pierre Monnet, son coéquipier du Damier Dijonnais, qui lui prêta
15 jours avant cette compétition et avec insistance le livre de
Jean-Pierre Dubois consacré à ce style. Arnaud combla ses
quelques lacunes et on sait ce qu'il advint.
Peut-être d'ailleurs est-ce l'étude approfondie de cet ouvrage
de référence qui lui fit oublier d'emporter son matelas de
camping : ses nuits furent ensuite plus dures que ses journée !
Contrairement à ce qui a pu être écrit, Arnaud ne se souvient
pas que GANTWARG ait refusé de lui serrer la main à la fin de
leur partie.
Service national du 1er août au printemps 1998 à la base
aérienne de Longvic dans la banlieue dijonnaise grâce au statut
de sportif de haut niveau que lui obtint la Ville de Dijon :
toutes les permissions lui firent accordées pour exercer son art
en France et à l'Étranger.
Lors de la série de 10 compétitions nationales et
internationales gagnées consécutivement (du Qui Perd Gagne
d'août 1996 au tournoi des Maîtres de novembre 1997), je lui
demandai à quoi il se dopait. A nouveau le même sourire amusé et
la réponse qui fusa : « l'envie de gagner chaque partie, tout
simplement ; la peur de perdre est inexistante chez moi. »
Encore la marque du champion ! Henry et moi précisons que
l'Échec le motive davantage.
En 1998, la FMJD revint sur les critères
d'obtention des normes de GMI qu'elle avait définis pour le
challenge Mondial 1997, lésant ainsi Arnaud.
Pourquoi ouvrir par 35-30 contre Ton
SIJBRANDS lors du championnat d'Europe 1999 ? : contrairement à
leurs 13 adversaires, les 3 Néerlandais connaissaient les
appariements bien avant le début de la compétition !
SIJBRANDS avaient donc eu le temps
d'étudier le jeu d'Arnaud avec les blancs.
Notre champion le sachant et
considérablement ce Batave comme quasiment invincible (bien que
n'en faisant pas son favori) resta fidèle à sa philosophie de
toujours jouer pour gagner et choisit donc l'ouverture la plus
explosive et la plus inattendue (Ton exprima d'ailleurs
physiquement sa surprise).
Exerce le métier d'ingénieur en informatique décisionnelle
depuis le printemps 1998.
Sur le plan technique, Arnaud préfère l'école soviétique. Le
Dijonnais compare sa méthode de combat à celle d'un boa et la
méthode de son père à celle de la vipère.
Damiste français dont il apprécie le
plus le jeu :
_ Laurent NICAULT,
_ André BERCOT,
_ Jean-Loup CLEMENT.
Arnaud s'investit de plus en plus pour
la jeune ligue Bourgogne.
Ses loisirs :
_ Le jeu d'Échecs,
_ la pétanque,
_ la peinture (surréaliste notamment),
_ le scrabble. |